Festival international du film fantastique de Menton
9e Fantasy Film Festival
du 23 octobre au 26 octobre 2025 à Menton
"Sauvage" avec Solene Rigot :
un périple écologique
entre urgence climatique et poésie maritime

Sauvage (2023)
Sélectionné au Festival 2023
Actuellement sur
mycanal
Par Manon Bellahcene
Dans un futur dystopique, Melissa embarque dans un périple écologique.
Depuis que la pollution ravage les écosystèmes, un traité international interdit la production de plastique.
La bourse mondiale du recyclage déclare alors la course aux déchets, ouverte.
Nous sommes en 2043, l'ère Anthropocène n'est plus une théorie, la responsabilité des êtres humains dans la déflagration des écosystèmes est univoque.
La pollution est telle que le risque biologique induit une acidité toxique dans certaines zones – de quoi dissuader à négliger nos océans...
À bord de l'embarcation, Melissa
vit avec chien sauveteur et une intelligence artificielle, semblable à Siri.
Même si la menace se veut écologique et non-extraterrestre, on croirait voir une réécriture d'Ellen Ripley à bord de son
vaisseau spatial.
Presque seule face à l'inquiétante solitude que prodigue l'immensité de la mer,
Melissa mène sa barque avec brio.
Dans sa quête, Melissa rencontre un petit singe qu'elle abrite sur son bateau. La fibre sensible se
calque à la fragilité de notre environnement, dans un élan d'empathie, Melissa veille sur ce singe
qu'elle renomme Jeriko.

Naviguer
entre sauvegarde et espoir
Sauvage réalise une mise en abyme de la protection, voire du sauvetage, avec cette quête au plastique pour sauver la planète, la présence du chien sauveteur, puis Melissa
qui prend sous sa voile ce petit singe naufragé.
L'aventure nautique se conjugue avec la faune dansune poétique influence au recyclage.
Les plans marins subliment une situation alarmante, néanmoins prise à bout de bras par une jeune femme à la fois capitaine et premier matelot du navire.
un reflet saisissant de notre époque
En proie à une modernité efficace, les thématiques invoquées affirment le caractère éveillé sur l'état d'une situation entre urgence écologique et revendication féministe.
Le court-métrage réalisé par Nicolas Devienne ouvre une conséquence fictive sur une réalité avérée, celle des écosystèmes grandement menacés par l'omniprésence de plastique sur les plages et océans.