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Science-fiction :
La partition majeure de la bande-originale

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Quand la musique façonne l’imaginaire futuriste du cinéma

Par Manon Bellahcene

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Que serait un film de science-fiction sans une symphonie à la hauteur de sa diégèse ?

Les compositeurs se retroussent les manches et doivent faire preuve d'imagination pour donner vie aux créatures et autres humanoïdes du genre.

Ces scénarios hors-sols nécessitent des artifices auditifs
hors-normes – des accords dissonants, des sons atonals, des instruments tribaux ou encore des timbres atypiques combinés. Les compositeurs deviennent les Maîtres chanteurs de la vision
futuriste de l'œuvre.

La responsabilité est grande, à l'image des talents décelés au fil des décennies.

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John Williams,
le maestro des épopées fantastiques

Les plus grands longs métrages fantastiques ont offert des opportunités d'anthologie aux compositeurs.

Parmi eux, on compte les tonalités de la guerre des étoiles, Star Wars (IV, V, VI, I, II,III, La Guerre des Clones, etc.). L'iconique marche militaire du puissant Dark Vador est signée John Williams.

Le compositeur américain honore une carrière exceptionnelle, avec un record de nominations aux Oscars, on compte pas moins de 49 qualifications au compteur (38 fois pour la meilleure musique de film, 6 fois pour la meilleure chanson originale et 5 victoires).

Le génie symphonique s'impose pendant des décennies dans l'accompagnement musical de récits fantastiques, notamment avec E.T L'extraterrestre en 1983, où il remporte l'Oscar, le Golden Globes et le Bafta Awards de la Meilleure Musique de Film.

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Jerry Goldsmith, l’architecte sonore des mondes fantastiques

Parmi les maestros, le regretté Jerry Goldsmith a lui aussi brillé pour ses prouesses orchestrales, avec la bande originale de Gremlins (1984), les compositions ont accompagné l'émerveillement liée à la découverte de ces petites créatures attachantes, jusqu'au virage dystopique de l'aventure.
Dans un style plus mâture, le périple sur Mars de Total Recall (1990) investit le travail de Jerry Goldsmith, engagé à sublimer toute la fantasie du périple intergalactique.

Disparu en 2004, le compositeur américain avait honoré les symphonies de grands classiques du cinéma de science-
fiction avec La Planète des singes (1968) et ses gongs, ses flûtes à coulisse et cuica brésilienne voués à transmettre la caractère sauvage d'une autre civilisation.

Pour Alien, le huitième passager (1979), le grognement extraterrestre se fonde via un didjeridoo et le sifflement du serpent.

Entre
temps, Jerry Goldsmith remporte l'Oscar de la meilleure musique pour La Malédiction (1977) de Richard Donner.

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Hans Zimmer,
du tube pop aux plus grandes bandes originales de cinéma

Aujourd'hui, Hans Zimmer sublime le blason de la composition en faisant perdurer les succès mélodiques de grandes sagas comme Pirate des Caraïbes (2003-2011) ou plus récemment Dune (2021) et Dune : Deuxième Partie (2024) où le duduk et le chant de gorge mongol confère l'imaged'une culture universelle.

Dans un concours de circonstance, le compositeur germano-américain débutant connait son premier succès avec le tube Video Killed the Radio Star du groupe The
Buggles dont il était l'un des membres.

Sa patte de chef d'orchestre s'affirme en 1989 avec Rain
Man de Barry Levinson, qui le projette comme référence de la composition de bande originale à Hollywood.

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