Pourquoi Le Magicien d'Oz est iconique en plus d'être un classique du cinéma ?

Pourquoi Le Magicien d'Oz est iconique en plus d'être un classique du cinéma ?

Par Manon Bellahcene

En 1939, Victor Fleming réalise l'affaire du siècle en se coupant en deux. Le producteur s'affaire conjointement à la production du Magicien d'Oz et d'Autant en emporte le vent, deux monuments du
cinéma américain avec en vedette : Judy Garland.

Un souffle nouveau s'impose à Hollywood, avec une pluralité de genre cinématographique.

Le fantastique s'entremêle au drame et au romantisme.
Ce qui fait la force du Magicien D'Oz ce sont ses références visuelles, les décors et les costumes qui ont marqué au fer rouges les premiers spectateurs.

Dorothy et ses quatre compagnons de voyage

– n'oublions pas Toto – arpentent le chemin de briques jaunes direction le château du Magicien d'Oz.
Aujourd'hui, ces références visuelles pasèment les diégèses.

Un des personnages les plus marquants reste l'épouvantail, pendu dans un champ de tournesols.
L'hilarante silhouette s'agite dans un numéro soumettant sa requête : avoir un cerveau.

Dans les dernières productions cinématographiques, cette éternelle silhouette comique se désarticule en fonction des différents genres.

Notamment dans des films d'horreur comme dans Scary Stories (2019) d'André Øvredal, ou plus récemment dans Pearl (2022) de Ti West où Pearl exerce toute son
instabilité émotionnelle sur l'objet inanimé.

La figure du pantin empayé se perpétue en fantasmant
des penchants tueurs ou une histoire d'amour imaginaire.

Au début du mois de décembre 2024, les souliers de rubis que portait Judy Garland ont été vendus
aux enchères pour la modique somme de $28 millions, soit $32,5 millions avec la prime de
l'acheteur (30,7 millions d'euros).

Pour une estimation à $3 millions. Véritables miraculées, les chaussures avaient été volées par un truand en 2005.

L'ignare s'est débarassé de la paire lorsqu'un
amateur lui aurait assuré que la paire était ornée de verre et non de rubis. L'accessoire clef n'a été
retrouvé qu'en 2018 par le FBI. L'histoire de trésor retrouvé a su faire monter les enchères.

L'actrice américaine Heather Langenkamp, alias Nancy, l'éternelle victime de Freddy, a étayé l'idée
que Dorothy serait en réalité une final girl d'anthologie qui l'aurait considérablement inspiré pour parfaire sa performance.

L'harcélement de Freddy reflète curieusement la Méchante Sorcière de l'Ouest, décidée à perturber le périple de Dorothy.

À force d'invoquer des références équivoques cela encourage a étoffer l'OzVerse avec Wicked de
Jon M. Chu, sorti le 4 décembre dernier.

Le prequel évoque l'origine de la querelle entre la
Méchante Sorcière de l'Ouest (Elphaba) inerprétée par Cynthia Erivo et la Bonne Sorcière du Nord
(Glinda) jouée par Ariana Grande avant l'atterissage forcé de Dorothy à Munchkindland.

Le produit Universal brille par son succès au box-office.

Il suffisait d'un tour de baguette magique
pour faire disparaître Mamma Mia (2008), qui honorait la place d'adaptation de Broadway ayant
amassé le plus de recette au box-office mondial.

En un mois et demi, Wicked enregistre $634
millions dans le monde entier contre $611 millions pour Mamma Mia (2008).

Universal s'en voit ravit et prévoit un deuxième volet, Wicked : For Good.

L'identité visuelle de Wicked induit une
nouvelle fois l'influence esthétique avec des décors et des costumes marquants.

Les nuances de
verts et de roses étant le leitmotiv de la nouvelle saga fantastique entre les sorcières du royaume
d'Oz.