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Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet :
Le Pays Imaginaire comme thérapie

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Hook ou la Revanche du Capitaine Crochet :
Le Pays Imaginaire comme thérapie

Par Manon Bellahcene

Aujourd'hui, nous nous envolons vers un film fantastique classique et nostalgique ! Le film
Hook ou la Revanche du capitaine Crochet (1991) de Steven Spielberg. Nous aimons tous cette
version fantaisiste du conte intemporel de J.M. Barrie. Diffusé sur TF1 il y a peu et accessible surTF1+,  la parenthèse enchantée de ce long-métrage ne se veut pas uniquement féérique, mais
presque moralisateur envers les parents négligents. 

Peter Banning : Un père qui accumule les faux pas

Le film commence avec Peter Banning (Robin Williams), sa femme Moira (Caroline Goodall) et leur fils Jack (Charlie Korsmo) qui assistent à une pièce de théâtre de Peter Pan à l'école avec leur fille Maggie (Amber Scott) dans le rôle de Wendy.

Peter reçoit un appel téléphonique et, au lieu de
laisser sur répondeur, il décroche.
Il explique que lui et sa famille vont se rendre à Londres pour voir grand-mère Wendy (Maggie Smith) et célébrer l'ouverture d'un hôpital pour enfants.

Moira est hors d'elle face au comportement de Peter.

Elle lui chuchote : « Peter, tu es en train de rater le coche ». Peter ne l'entend pas et organise une réunion pour le lendemain matin, ce qui ne concorde pas avec le match de baseball de son fils. C'est le dernier de la saison !

Jack surprend la conversation, mais Peter lui chuchote : « Je serai là. Ma parole est mon engagement ».

Bien sûr, Peter, on y croit tous...

 

 

Bien que la capital sympathie de Robin Williams ne fasse aucun doute, Peter Banning lui, nous fait
définitivement rouler des yeux.

Ses priorités sont mal placées ce qui fait de lui un parent négligent et absent.

Le lendemain du match de baseball de Jack, Peter n'est pas là. En fait, Peter a envoyé un collègue de bureau pour filmer le match à sa place.

La déception et la contrariété ne suffisent pas à
décrire l'état d'esprit de Jack.

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Capitaine Crochet : Le charme irrésistible d'un antagoniste inoubliable

Le capitaine Crochet interprété par Dustin Hoffman est inoubliable !

C'est le mélange parfait de sophistication et de méchanceté.

En plus de posséder un charisme indubitable, le Capitaine Crochet élabore sa stratégie en voulant « acheter » les enfants de Peter en étant une figure attentionnée pour eux.

Ce qui finalement rend le Capitaine davantage protagoniste qu'antagoniste...

On ne peut pas lui en vouloir d'être un excellent personnage.

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Un message profond sur les blessures invisibles de la négligence parentale

 

Le message est bien plus profond qu'il ne le paraît. Les enfants peuvent éprouver un sentiment d'insécurité, de faible estime de soi lorsqu'ils ne bénéficient pas du soutien affectif, de l'affection et
de la sécurité que les parents devraient leur apporter. Souvent, lorsqu'on pense à la négligence dans l'enfance, nous pensons à des sévices ou des manquements :

manque d'hygiène, pas de vêtements appropriés, malnutrition, etc.

Cependant, la maltraitance et la négligence peuvent malheureusement prendre des formes très diverses.

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La négligence émotionnelle et psychologique est incroyablement difficile et profondément dommageable pour les enfants.

C'est dans cette catégorie que s'inscrit le comportement de Peter.

Il subvient aux besoins financiers de sa famille, tandis que Moira s'occupe de l'éducation des enfants. Moira est chaleureuse, gentille et compatissante envers ses enfants, tandis que Peter est émotionnellement distant, absent et impatient.

L'embarquation de Peter au Pays Imaginaire fait alors office de thérapie.

En fin de compte, le patriarche se retrouve et renoue avec son véritable soi au Pays imaginaire.

Au cours de ses aventures au Pays imaginaire, Peter se rend compte qu'être parent, ce n'est pas seulement fournir des choses matérielles ;

c'est aussi être présent sur le plan émotionnel et entretenir une relation d'amour.
Il opère de véritables changements de comportement qui feront de lui un bien meilleur parent et,
plus généralement, une meilleure personne.

La transformation de Peter Banning en Peter Pan
renvoie une élévation personnelle afin de devenir une meilleure version de lui-même.

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