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Blanche Neige et les débuts de l’empire Disney

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Blanche Neige et les débuts de l’empire Disney
1ere partie

Par Kisma Ba

 Cérémonie des oscars 1939, l’actrice Shirley Temple remet à Walt Disney pas moins 8 statuettes pour son dernier film.
Il reçoit ainsi son premier oscar pour célébrer son « innovation indiscutable dans le domaine de la cinématographique ayant charmé des millions de spectateurs et ayant ouvert au cinéma
de vastes perspectives ».

Il reçoit ensuite 7 autres statuettes de plus petite taille à l’effigie des
personnages de son film : Blanche Neige et les Sept Nains.
Retour sur la genèse du film puis sur son succès qui allait impacter la production cinématographique mondiale pour toujours.

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La vision de Disney

Le jeune Walter Elias Disney a réussi à se faire un nom à Hollywood dès les années 20.

Il est alors reconnu pour ses œuvres animées qui rencontres un certain succès auprès des spectateurs
américains de l’époque.
Cette notoriété grandissante lui permet de s’auto-produire malgré que les recettes de ses œuvres soient à peine suffisantes pour financer ses films suivants. Cela contraint Walt Disney à un rythme de production intense et incessant, ne serait-ce que pour pouvoir payer ses équipes d’animateurs et les former.
Il décide malgré tout, dans le milieu des années 30, de développer un long-métrage d’animation.

Celui-ci serait basé sur l’un des personnages des contes de Grimm : Blanche-Neige.

Il jette son dévolu sur ce personnage en particulier en repensant à la fascination qu’il avait eu face une première adaptation en 1916.

Cette adaptation avait alors grandement stimulé son imaginaire durant l’adolescence, définissant plus tard ses choix professionnels dans le dessin publicitaire puis dans l’animation.
Pour ce premier long-métrage, Walt Disney décide d’élever son niveau d’exigence par rapport à ses précédentes productions.

Il recrute un nombre plus important d’animateurs et décide de développer la narration de son film. Il propose un récit plus complexe autour de ses
personnages et prend le temps de bien plus les développer, aussi bien au niveau de la
caractérisation qu’au niveau de l’animation.

Disney cherche à travers ce film à développer sa technique sonore et visuelle.

Ses animateurs reçoivent une formation intense sur les techniques de rotoscopie, l’usage du Technicolor ou encore la science du mouvement.

La caméra multiplane est également mise au point pour des rendues plus réalistes de la profondeur entre les personnages et les décors.
L’idée derrière ce dispositif est de superposer plusieurs planches de verre et de les faire se
déplacer selon les mouvements des personnages par rapport au décor.

Le décor, lui, est également mobile et l’élaboration de cette technique a forcément un coût non négligeable sur la production du film.

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Lorsque l’idée d’un long-métrage animation commence à s’ébruiter à Hollywood,

très peu ycroient.

Du côté des financeurs, de la presse ou même des collaborateurs, des critiques se font entendre.

Disney en vient à engager une grande partie de sa fortune personnelle pour pouvoir continuer de produire son film.

Il va jusqu’à demander des fonds à la Bank of America en présentant un segment finalisé du film, il obtient alors gain de cause.
La presse rebaptise le film « folie Disney », persuadée du naufrage futur du studio et de son
dirigeant.

La durée du film est notamment pointée du doigt.

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Tout le monde est persuadé que les adultes ne vont pas rester plus d’une heure devant un dessin animé tandis que les enfants, vus comme le public cible, vont s’ennuyer tout autant que leurs parents.

Il y avait de plus à l’époque une crainte au sujet d’un possible impact sur la santé des yeux des spectateurs s’ils étaient exposés trop longtemps devant une œuvre animée.
Disney considérait alors toutes ces remarques et inquiétudes comme la meilleure et la plus
importante source de publicité pour Blanche Neige et Les Sept Nains,

l’histoire allait lui donner raison lors de la première de son film mais aussi par la suite…

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